Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Bonjour à tous, je m’appelle Camille. J’ai 32 ans et je suis originaire de Nendaz. Depuis 16 ans, je travaille dans la restauration. Durant mon temps libre, je profite de ma famille et de mes amis. Et dès que j’ai l’opportunité bien évidemment je voyage.

Pourquoi as-tu décidé de réaliser une expérience de volontariat en Argentine ?

Quand j’ai pris la décision de faire un voyage en Argentine, j’ai tout de suite voulu trouver une mission de volontariat. Ayant déjà vécu cette expérience en Équateur, ça me tenait à cœur de recommencer. Je trouve que c’est un bon moyen de connaître un pays et ses habitants. Et pas seulement comme une touriste qui voit que le côté carte postale des choses. Pour moi, le volontariat est une opportunité de partager le quotidien des gens qui m’entourent comme les personnes de la pastorale, les maîtresses qui m’accueillent dans les différents quartiers et les prisonniers. Ces échanges sont très enrichissants et m’apportent beaucoup autant d’un point de vue culturel que personnel.

Quelles activités réalises-tu ?

J’ai la chance de réaliser plusieurs activités. Avec les enfants dans les quartiers, j’effectue aussi bien de l’appui scolaire, qu’un atelier d’art ou de littérature. Je me rends également dans des prisons pour hommes, pour femmes ou pour mineurs. Toutes les visites sont différentes. Cela dépend de l’humeur de chacun, du nombre de prisonniers et du volontaire avec lequel on la fait. Mais on partage toujours quelques biscuits et du maté. On parle de tout et de rien. Parfois les prisonniers parlent de leur parcours de vie ou de leur famille.

Qu’est ce qui te frappe le plus de la vie en Argentine ?

Dès mon arrivée dans ce pays, j’ai pu constater la gentillesse et la disponibilité des gens. Ils prennent le temps de répondre à mes questions. Il y a une grande ouverture d’esprit par rapport à la Suisse. Même après quelques semaines ce qui m’interpelle toujours est la notion du temps. La ponctualité n’est pas de rigueur mais on s’y fait… Quand je me rends dans les quartiers, le manque de propreté dans les rues me choque. Les poubelles sont amoncelées à même le sol et à cause des nombreux chiens, éventrées et éparpillées un peu partout. Durant le trajet, je constate la différence entre le centre ville et les quartiers. Plus on s’éloigne plus la misère et la pauvreté sont présentes.

En ce qui concerne le milieu carcéral, je n’ai pas vraiment de point de comparaison mais je voulais quand même en parler. Lors de mes visites, les conditions de détention, la saleté et la vétusté des infrastructures m’ont parues presque inhumaines. Malgré cet environnement, les prisonniers nous reçoivent toujours avec beaucoup de sympathie.

Qu’est ce qui te plait le plus dans ton travail avec les enfants ou avec les prisonniers ?

Que ce soit dans les quartiers où dans les prisons, j’apprécie de partager avec l’autre. Faire un bout de chemin ensemble, échanger nos expériences ou simplement aider à terminer un devoir. Bien sûr, certaines visites laissent plus de traces que d’autres mais dans tous les cas, j’en ressors grandie. C’est aussi pour cela que le volontariat est génial, il me permet de mieux me connaitre en rencontrant d’autres personnes. J’aime la diversité et grâce à mon travail, j’en ai à revendre.

Pour terminer cette entrevue, je voulais remercier toutes les personnes qui nous encadrent et nous accompagnent dans les différents projets. Ils font un travail fantastique…. Merci à eux.